La collaboration en photographie

On voit fleurir partout sur les réseaux sociaux, des demandes de collaboration en photographie, comme une véritable mode depuis quelque temps. Il faut bien dire que l’émergence des smartphones, des réseaux sociaux, n’est pas étrangère à tout ça, et surtout lorsqu’on débute dans le métier, que se soit devant ou derrière l’objectif … (voir notre premier article de blog).

Comment trouver quelqu’un pour une collaboration, comment choisir sa collaboration ?

Mais en fait, c’est quoi une collaboration en photographie ?

Froidement, il s’agit d’une prestation demandée par une personne qui ne souhaite pas payer. 
En effet, tous les photographes voudraient que chaque prestation lui rapporte financièrement. Dans les faits, ça ne se passe pas toujours comme ça. La collaboration peut être recherchée soit par un modèle ou un professionnel, ou par le photographe lui-même.

Ok, mais du coup, qu’est-ce que ça implique ?

Ça implique plusieurs choses, positives, et négatives. Penchons-nous sur tout ça.

Dans quel cas chercher une collaboration en tant que photographe :

Apprendre quelque chose de nouveau : je vous raconterai plus tard la belle collaboration que j’ai faite avec Noémie, qui est mannequin et qui ne fait que des photos de ses mains, quelque chose que je n’avais jamais fait. Lorsque j’ai réfléchi à ce projet, j’étais un peu déroutée, et finalement, j’ai adoré l’expérience, qui m’a prouvée que j’étais capable de travailler sur ce type de projets.

Gagner du contenu : si le profil de la personne à shooter nous plaît, sinon, utilisons nos amis ! ça nous fait du contenu pour nos sites/réseaux, et ça leur fait de jolies photos qu’ils peuvent montrer à leurs proches, et qui sait, vous apporter des clients !

Gagner de la visibilité : tout dépend de la personne avec qui vous collaborez 😉 pensez surtout à vous assurer que votre nom est bien mentionné en copyright.

Mais également d’un point de vue plus technique et organisationnel comme un nouveau matériel à tester (lumières, accessoires, gélatines, lightbox …), un nouveau lieu à explorer, un nouveau type de prestation à apprendre, etc.

Le métier de photographe n’est pas figé. On apprend tous les jours, le matériel évolue, et on a en permanence besoin de se familiariser avec. Difficile d’arriver sur une prestation rémunérée avec un nouvel accessoire, une nouvelle lumière, qu’on ne saura pas gérer avant quelques tests.

Collaboration réalisée avec Noémie, modèle détail main, février 2020
Consultez son book ICI

Passez votre chemin si …

« Bon, c’est gratuit, donc je ne m’implique pas, je prends du matériel bas de gamme, je n’y passe pas plus de quelques minutes … « 

Dans ce cas, vous avez tout faux et il vaut mieux refuser la collaboration.

Une collaboration en photographie ne doit pas être un travail bâclé : si on veut faire une collaboration pour acquérir du contenu ou de la visibilité, il est primordial que le travail soit parfait. Si vous, en tant que photographe, n’avez pas forcément envie de mettre en avant le résultat sur vos sites/réseaux, il n’en sera pas forcément de même pour le demandeur. Du coup votre nom sera associé à un travail bâclé, et ça serait bien dommage.

Si la collaboration proposée n’apporte rien au photographe, mieux vaut que celui-ci décline la proposition. S’il le fait à contrecœur, sans soin, ou que le projet ne l’intéresse pas, il n’en ressortira rien de bon. L’image qu’il donnera de son travail sera mauvaise.

Collaboration réalisée avec Clélia, modèle et danseuse, octobre 2019
Retrouvez son book ICI

Finalement, c’est quoi l’important ?

L’important, c’est que pour que la collaboration en photographie soit la plus bénéfique possible, il faut qu’elle soit intéressante pour les 2 parties. C’est un travail des deux côtés. Petite précision à destination des modèles qui cherchent à élargir leur book gratuitement : une collaboration ne doit pas être un travail gratuit dissimulé.

N.B. : Si on cherche à apprendre quelque chose de nouveau, il est impératif de prévenir l’autre partie qu’il s’agit d’un essai, d’une nouvelle chose que l’on souhaite apprendre, et que le résultat peut ne pas être parfait. Si les choses sont claires dès le début, alors aucun problème et pas de stress !

Il ne faut pas perdre de vue non plus que le photographe qui acceptera une collaboration devra prendre du temps sur son planning (au risque d’annuler si une prestation rémunérée se présente, ce qui est bien normal) et va utiliser un matériel qui lui aura coûté plusieurs milliers d’euros.

Alors, une collaboration, pourquoi pas, et ça ne dépend pas de l’expérience du photographe. Mais il faut qu’elle soit utile et intéressante !